L’urbanisation, les effets du réchauffement climatique et l’érosion de la diversité poussent les professionnels du territoire à adopter une vision de l’aménagement moins délétère pour l’environnement, qui redonne sa place au végétal. La formation présente des aspects théoriques et pratiques numériques pour représenter, comprendre et gérer les trames végétales au cœur des enjeux actuels d’aménagements résilients. ‘Être précis sur le végétal dans les représentations de projets sera aussi important que de l’être sur les bordures de trottoirs’ professait le paysagiste Philippe Thébaud dès les années 1990. Quelles technologies et outils sont exploitables actuellement pour mieux prendre en compte le végétal dans nos territoires ? Cette formation invite à prendre en compte les paysages et leur composante végétale dans nos pratiques numériques professionnelles.
Intervenants
Contexte
Objectifs
L’objectif est de connaitre quelles sont les représentations actuelles du végétal dans leurs représentations numériques 2D et 3D, à différentes échelles et dans différents contextes, pour l’analyse des trames vertes, la conception d’aménagements, la gestion des espaces extérieurs, ou la communication pédagogique. Cette formation peut être suivie de manière indépendante, ou après la formation EVA aDig ‘Paysage, Quelle place pour le végétal en milieu construit’.
Elle expose les enjeux des paysages numériques, offre une base de connaissances essentielles en géomatique et infographie (pertinence, acquisition, nature et gestion des données, importance du géoréférencement), explique les principales techniques de construction de maquettes numériques de paysage, présente les outils pertinents et des cas d’usages. Des exemples sont présentés, avec un atelier pratique par les apprenants pour constituer un modèle de paysage.
Programme
- La matinée est consacrée à une exposition de l’état de l’art sur les maquettes de paysage.
- L’après-midi aborde des aspects plus opérationnels sur les outils, des bases pratiques par l’exemple, et passe en revue les principaux cas d’usages avec des exemples illustrés.
- Le matin, sont abordés tous les aspects organisationnels pour préparer une modélisation de paysage (choix de représentation, d’outils, liste du contenu, outils de modélisation et intégration, fonctions nécessaires). Il amorce l’atelier pratique de l’après-midi.
- L’après-midi est consacré à l’élaboration collective d’une maquette, et aux échanges et évaluations.
- Rappels de l’histoire des représentations de paysage.
- Les différents types de maquettes numériques actuelles (par nature des données : 3D, SIG, BIM, CIM, MNS, nuage de points), selon leur usage (technique, communicant, interactif, immersif…).
- Présentation des grandes familles de technologies, principes, et exemples d’outils du marché.
- Zoom sur le cas du modèle numérique de végétation : enjeux, particularités, niveaux de détails et d’information, échelles de représentation.
- Quelle donnée ‘essentielle’ exploiter pour modéliser un site, comment l’obtenir, la traiter et la représenter (éléments en place : la topographie, l’eau, les constructions, les arbres et autres strates de végétation, les autres affleurants, la nature des sols – autres contenu à intégrer : informations associées, contraintes, résultats de simulation).
- Exemple de contenu de modèles par cas d’usage. Présentation de plusieurs projets concrets à visée technique, pédagogique, participative, en présentant, leurs enjeux et objectifs, techniques utilisées, choix de contenu 3d et informationnel, montage et exploitation des modèles, et retours d’expérience).
- Comment préparer une modélisation de paysage : lister ses attendus, données et fonctionnalités nécessaires, prévoir les contextes d’usages et évolutivité, choisir les outils et techniques à exploiter.
- Savoir où trouver la donnée publique utile, et comment récupérer et traiter les données de différentes natures (3d, SIG, bases de données, nuages de points, raster…). Exemples d’intégration et exploitation dans un modèle.
- Comment ‘plaquer’ ou ‘afficher’ une information sur un modèle 3d ?
- Comprendre les systèmes de coordonnées et projections terrestres, et l’importance du géoréférencement pour la précision et l’interopérabilité (démonstration concrète de géoréférencement d’image, de données vectorielles, de reprojection de plan, et d’intégration géoréférencée). Décryptage des notions d’origines et points de référence des modèles numériques.