Le 14 décembre dernier, le cyclone Chido frappait Mayotte, rajoutant des dégâts exceptionnels à une situation humaine et matérielle déjà très lourde. La solidarité s’est rapidement organisée. D’abord sur place pour reloger et reconstruire un minimum d’abri. Puis dans l’hexagone pour permettre d’acheminer les secours.
Les professionnel.le.s du bâtiment ont été parmi les premiers à se mobiliser. A Mayotte même, à l’initiative des architectes locaux, du CAUE1 et de fondations comme architectes de l’urgence2, un diagnostic des dommages s’est engagé sur les bâtiments publics puis sur les logements. Dans l’hexagone, la filière bois se prépare à aider à l’organisation de la collecte des arbres décimés pendant le cyclone. Des professionnel.le.s, étudiant.e.s, jeunes diplômé.e.s, moins jeunes, s’inscrivent pour des missions d’assistance sur place.
Nous nous adressons à ces candidat.e.s pour une mission à Mayotte, ainsi qu’à celles et ceux qui se posent la question de partir. Les ONG organisent des stages sur les problématiques de l’urgence. Nous proposons de compléter par une formation sur les spécificités climatiques, territoriales, constructives du contexte mahorais.
Cette formation est organisée à l'initiative de deux bureaux d’études dont la connaissance du contexte mahorais s’appuie sur plusieurs opérations en cours à Mayotte :
- TRIBU, un des pionniers de l’approche écoresponsable des bâtiments et des territoires, est l’AMO du lycée des métiers du bâtiment à Longoni et de plusieurs collèges sur l’archipel. TRIBU assure la démarche frugale dans plusieurs équipes de maîtrise d’oeuvre (collège de Tsimkoura, gymnase et internat à Kaweni)
- C&E Ingénierie4, équipe pluridisciplinaire, aborde la conception de la structure avec le souci d’en réduire l’empreinte écologique. Acquis aux matériaux géosourcés, biosourcés ou en réemploi, C&E a monté un Atex Bambous pour le Lycée Tanimalandi à Chirongui.