Intégrer la biodiversité végétale dans les projets de construction et d’aménagement

L’urbanisation, les effets du réchauffement climatique et l’érosion de la diversité poussent les professionnels du territoire à adopter une vision de l’aménagement plus respectueuse de l’environnement et au service de la qualité de notre cadre de vie. La formation présente des aspects théoriques et pratiques pour comprendre pourquoi et comment prendre en compte le végétal comme composante essentielle d’un paysage résilient et vivant.

La formation propose un point synthétique exposant des connaissances théoriques et pratiques actuelles sur le végétal en milieu construit, qui s’adresse à toutes les personnes concernées par les enjeux « paysage ». Elle aborde différents thèmes pour faire le tour du sujet, pour des approfondissements ultérieurs à la carte par les professionnels :

• Connaissances essentielles sur le paysage et végétal, utiles aux concepteurs (architectes, urbanistes…)
• Prendre connaissance des enjeux actuels des aménagements paysagers dans lesquels s’inscrivent les bâtiments en insistant sur le volet environnemental et le végétal.
• Formaliser et développer les connaissances théoriques et techniques pour répondre à ces enjeux.
• Connaitre les principales notions théoriques de paysage et ville fertiles.
• Comprendre les grands concepts d’écologie des paysages naturels et urbains (dynamique des milieux et des populations, habitat du végétal et conditions de développement, trames de biodiversité, l’eau, le sol, les services rendus par la nature etc.)
• Assimiler les stratégies opérationnelles d’accueil du végétal en lien avec le bâtiment pour les intégrer plus tard dans sa pratique d’architecte : objectifs et contraintes, choix des végétaux, aspects opérationnels et réglementaires, le suivi écologique, et l’anticipation de la gestion

• Pouvoir décrire les formes des unités de paysage ‘naturels’ (aspects géologiques, hydrographiques, pédologiques, topographiques, et climatiques des milieux).
• Comprendre ce qu’est un écosystème. Identifier des exemples par type de milieu : sous-bois, prairie, éboulis, dune, ripisylve etc.).
• Equivalence en milieu construit.
• Identifier les composantes minérales, organiques et vivantes (faune fonge flore) des milieux, les variables caractérisant les milieux, et les besoins du vivant (importance de l’accès au sol, à l’air, la lumière, à la nuit, à l’eau, etc.).
• Comprendre l’évolution des paysages ‘fertiles’, les interdépendances et continuités qui l’animent : les dynamiques des milieux, des populations, les trames de biodiversité (TVBBN).

• Rappel des enjeux de la Nature en ville en milieu urbain, et du végétal en particulier. Services rendus par la nature.
• Cas de l’arbre : forces, faiblesses, contraintes en milieu urbain et bienfaits.
• Connaitre les dernières approches de génie écologique en aménagement.
• Comment analyser les milieux, recueillir les données pertinentes pour l’aménagement. Les services rendus par la nature. Utilité des représentations numériques dans différentes dimensions (ICU, modélisation du développement de la végétation, LIM conception, outils de gestion – exemples vus dans l’après-midi).
• Chiffres et méthodes d’évaluations des services rendus par les aménagements et la Nature.

• Présentation rapide de concepts : le paysage fonctionnel, hygiéniste, utilitaire. Le droit de la Nature. La ville fertile, ses composantes et modes de gestion. La gestion différenciée, notions de tiers paysage et libre jardin, aménagement d’espaces transitoires, biophilie…

Pas si simple !

• Comprendre l’importance des conditions d’accueil. Questions préalables au choix des plantes (quelles palettes végétales adaptées au milieu, aux objectifs de végétalisation et de gestion à moyen et court terme).
• Avoir une vision meta au-delà des espèces : notion d’installation d’écosystèmes avec milieu, strates et cortèges dynamiques.
• Identifier les concepts d’hier sur le végétal (jardin figé, fleur au kilo, « mauvaise » herbe…) et ceux d’aujourd’hui.
• Décrypter les notions d’espèces endémiques, graines locales, plantes pionnières, opportunistes, invasives ou allergènes…
• Comprendre l’importance des fournitures en végétal (provenance, semis, élevage, transport, stockage) et connaitre les points de vigilance (disponibilités, fragilités, protection, saisonnalité).
• Ressources documentaires disponibles.

• Témoignage ou visite d’un projet exemplaire donnant sa place au végétal (1/2 journée)

• La notion de substrat évoque l’inerte, à coloniser par le vivant. Quel environnement ? Quels sols et anthroposols pour les aménagements paysagers, les abords d’infrastructures et bâtiments ?
• Quelle mise en place, suivi et gestion ?
• Exemples : typologies typiques de projets. Cas des bandes boisées, pairies, talus, noues, jardins filtrants
• Cas des toitures végétalisées
• Cas des murs végétalisés
• Notion d’agriculture urbaine et de ville comestible.
• Le projet global. Anticipation. Concertation, co-création, suivi et expérimentation, avec l’opportunité de la sensibilisation du public et de favoriser le lien social. Capitalisation des savoirs.

• Introduction à la réglementation. Démarche ERC. Découvrir les nouveaux cahiers des charges CCTG des chantiers et entretien des aménagements paysagers, les principales lois, réglementations locales, normes, standards, certifications et labels, et les organismes qui les délivrent.
• Identifier les écueils courants en matière de prise en compte de l’environnement (exemples de fausses bonnes idées, le risque du greenwashing, l’effort de l’expérimentation).
• Savoir prendre en compte toutes les dimensions des enjeux pour la conception et le suivi. Connaitre des indicateurs utiles pour vérifier la qualité environnementale d’un site et d’un aménagement.
• Recours à la modélisation pour l’expertise technique : la simulation, la conception, le suivi, l’évaluation.
• Les acteurs des projets de paysage par domaine d’expertise. Les nouveaux métiers.